eric365
12-07-2009, 07:34 AM
http://www.leparisien.fr/sports/basket/tony-parker-j-ai-eu-beaucoup-de-chance-dans-ma-carriere-06-12-2009-735194.php
Tony Parker : «J'ai eu beaucoup de chance dans ma carrière»
En pleine saison NBA, le meneur star des San Antonio Spurs décrit la gestion quotidienne de son rôle d’actionnaire de Villeurbanne (Pro A), sa vision des résultats et révèle qu'il a joué blessé cet été avec les Bleus. Le personnage central du basket français fait le point.
Vous êtes vice-président de l'Asvel, est-ce compatible avec votre saison en NBA ?
Tony Parker. En fin de journée, je suis joueur de basket aux Spurs mais je prépare l’avenir avec mon rôle de vice-président.
Cela a toujours été un but. J’apprends un nouveau métier avec Gilles Moretton (propriétaire) et Anthony Thiodet (vice-président). J’aime leur vision, ils sont précurseurs avec le projet de la future grande salle, et la future académie portant mon nom.
Comment gérez-vous cet emploi du temps ?
Simplement. Je consulte mes mails au petit déjeuner. J’ai Gilles et Pierre Grall (Directeur éxécutif) souvent au téléphone. Je reçois un rapport sur les aspects sportifs tous les 2 jours. Gilles Moretton arrive d’ailleurs à San Antonio avec des investisseurs. Je travaille surtout sur le développement futur du club. Je ne veux pas devenir un Mark Cuban (Ndlr : le bouillant propriétaire des Dallas Mavericks, présent au quotidien et connu pour ses charges contre les arbitres et la NBA). En fait, j’ai un bon modèle avec les Spurs. On ne voit jamais le propriétaire, Peter Holt. C’est Gregg Popovich le coach et RC Bufford, le manageur général, qui gèrent la franchise. Le propriétaire ne m’appelle que lorsqu’il me signe un gros contrat. Cela me va.
Vous parlez souvent à Vincent Collet, le coach de l’Asvel ?
Oui, il m’appelle quand il le désire.
Vous le conseillez dans la période très délicate traversée par le club ?
Jamais de la vie je n’interviendrai dans le sportif ! C’est lui qui coache. Vincent a gagné des titres. Il a toute ma confiance. Le domaine sportif doit parler d‘une seule voix : la sienne.
Comment analysez-vous les mauvais résultats ?
Là aussi, je m’inspire des Spurs. On a été critiqué mais nous sommes la franchise des sports américains possédant le plus fort ratio de victoires depuis 10 ans. Pour l’instant, je reste patient. La saison est encore longue et je préfère ne pas juger à chaud. Maintenant, je sais ce qui se passe dans un vestiaire, qui sort après les matchs ou pas. Je suis joueur de basket, qu’ils ne l’oublient pas.
Comment suivez-vous les matchs de l’Asvel ?
Je dispose d’une slim box branchée sur mon ordinateur. Je suis connecté avec mon ami le DJ Cut Killer en France. Je regarde les chaînes françaises. Je vois tous les matchs sur Sport+. Je prépare un petit plat poulet-pâtes et je m’installe devant mon ordinateur.
Une rumeur vous prête l’intention de monter en puissance dans le capital de l’Asvel …
Non. J’ai acheté 15% des parts et j’ai une option prioritaire pour racheter les parts de Gilles Moretton à la fin de ma carrière. On se donne rendez-vous dans 10 ans.
Parlons de NBA, quel est votre état de santé ?
Je ne prends jamais assez de temps pour me remettre complètement. J’ai demandé la semaine dernière au kiné combien de temps je devrais stopper pour ma voûte plantaire. Il m’a dit : un mois et demi. Je lui ai répondu : on oublie, je joue. J’ai raté 4 matchs, les Spurs ont perdu à chaque fois. J’ai une responsabilité vis-à-vis de l’équipe. Je dois me faire vieux (Ndlr : Il a 26ans). Je traîne l’entorse à une cheville depuis cet été lorsque j’étais avec l’équipe de France. Je n’ai pas pris le temps de la soigner et voilà.
Vous avez donc joué l’Euro blessé ?
Oui. Je n’en ai pas parlé car je ne cherche pas d’excuses. J’avais un bel hématome. Les Spurs savaient, ils souhaitaient que cela ne s’aggrave pas. Mes proches étaient au courant. C’est juste la vie d’un joueur de basket.
Les Spurs commencent la saison doucement, pourquoi ?
Il y a beaucoup de nouveaux joueurs, ils doivent intégrer notre système. Je ne suis pas inquiet, on sera là en fin de saison.
Votre coach semble moins vous utiliser...
Il me préserve pour la fin de saison, les gros matchs. Il veut que je sois le plus frais possible quand ça comptera vraiment. Mais je sais que contre les grosses équipes, je vais jouer plus de 38 minutes.
Peut-on dire que désormais San Antonio est votre équipe ?
Mon père m’a dit cela aussi. Tant que Tim Duncan sera là, les Spurs resteront son équipe. Lorsqu’il prendra sa retraite, ce sera mon équipe.
Quels objectifs personnels vous fixez-vous pour cette saison ?
Je continue de travailler avec Chip, mon shooting coach. Surtout les tirs à trois points car en vieillissant je vais perdre de la vitesse et je me reposerai plus sur mon tir. Et puis je veux enfin dépasser les 80% de réussite aux lancers-francs. Je progresse mais il existe encore une marge.
Vous ne parlez pas du All star Game ?
Bien sûr que j’y pense, mais en premier, je mettrai un titre avec les Spurs et après seulement des récompenses individuelles. Tout ce que je veux, c’est aggraver mon palmarès si je peux le dire ainsi. Les titres restent, les distinctions individuelles, moins.
C'est votre neuvième saison. Gardez-vous toujours le même regard sur la NBA ?
Le basket reste ma passion. J’aime toujours autant jouer. Mais les années passent, j’ai bien compris que l’on participe à un gros business. Jusqu’à présent, j’ai eu beaucoup de chance dans ma carrière. Je m’en rends compte.
Tony Parker : «J'ai eu beaucoup de chance dans ma carrière»
En pleine saison NBA, le meneur star des San Antonio Spurs décrit la gestion quotidienne de son rôle d’actionnaire de Villeurbanne (Pro A), sa vision des résultats et révèle qu'il a joué blessé cet été avec les Bleus. Le personnage central du basket français fait le point.
Vous êtes vice-président de l'Asvel, est-ce compatible avec votre saison en NBA ?
Tony Parker. En fin de journée, je suis joueur de basket aux Spurs mais je prépare l’avenir avec mon rôle de vice-président.
Cela a toujours été un but. J’apprends un nouveau métier avec Gilles Moretton (propriétaire) et Anthony Thiodet (vice-président). J’aime leur vision, ils sont précurseurs avec le projet de la future grande salle, et la future académie portant mon nom.
Comment gérez-vous cet emploi du temps ?
Simplement. Je consulte mes mails au petit déjeuner. J’ai Gilles et Pierre Grall (Directeur éxécutif) souvent au téléphone. Je reçois un rapport sur les aspects sportifs tous les 2 jours. Gilles Moretton arrive d’ailleurs à San Antonio avec des investisseurs. Je travaille surtout sur le développement futur du club. Je ne veux pas devenir un Mark Cuban (Ndlr : le bouillant propriétaire des Dallas Mavericks, présent au quotidien et connu pour ses charges contre les arbitres et la NBA). En fait, j’ai un bon modèle avec les Spurs. On ne voit jamais le propriétaire, Peter Holt. C’est Gregg Popovich le coach et RC Bufford, le manageur général, qui gèrent la franchise. Le propriétaire ne m’appelle que lorsqu’il me signe un gros contrat. Cela me va.
Vous parlez souvent à Vincent Collet, le coach de l’Asvel ?
Oui, il m’appelle quand il le désire.
Vous le conseillez dans la période très délicate traversée par le club ?
Jamais de la vie je n’interviendrai dans le sportif ! C’est lui qui coache. Vincent a gagné des titres. Il a toute ma confiance. Le domaine sportif doit parler d‘une seule voix : la sienne.
Comment analysez-vous les mauvais résultats ?
Là aussi, je m’inspire des Spurs. On a été critiqué mais nous sommes la franchise des sports américains possédant le plus fort ratio de victoires depuis 10 ans. Pour l’instant, je reste patient. La saison est encore longue et je préfère ne pas juger à chaud. Maintenant, je sais ce qui se passe dans un vestiaire, qui sort après les matchs ou pas. Je suis joueur de basket, qu’ils ne l’oublient pas.
Comment suivez-vous les matchs de l’Asvel ?
Je dispose d’une slim box branchée sur mon ordinateur. Je suis connecté avec mon ami le DJ Cut Killer en France. Je regarde les chaînes françaises. Je vois tous les matchs sur Sport+. Je prépare un petit plat poulet-pâtes et je m’installe devant mon ordinateur.
Une rumeur vous prête l’intention de monter en puissance dans le capital de l’Asvel …
Non. J’ai acheté 15% des parts et j’ai une option prioritaire pour racheter les parts de Gilles Moretton à la fin de ma carrière. On se donne rendez-vous dans 10 ans.
Parlons de NBA, quel est votre état de santé ?
Je ne prends jamais assez de temps pour me remettre complètement. J’ai demandé la semaine dernière au kiné combien de temps je devrais stopper pour ma voûte plantaire. Il m’a dit : un mois et demi. Je lui ai répondu : on oublie, je joue. J’ai raté 4 matchs, les Spurs ont perdu à chaque fois. J’ai une responsabilité vis-à-vis de l’équipe. Je dois me faire vieux (Ndlr : Il a 26ans). Je traîne l’entorse à une cheville depuis cet été lorsque j’étais avec l’équipe de France. Je n’ai pas pris le temps de la soigner et voilà.
Vous avez donc joué l’Euro blessé ?
Oui. Je n’en ai pas parlé car je ne cherche pas d’excuses. J’avais un bel hématome. Les Spurs savaient, ils souhaitaient que cela ne s’aggrave pas. Mes proches étaient au courant. C’est juste la vie d’un joueur de basket.
Les Spurs commencent la saison doucement, pourquoi ?
Il y a beaucoup de nouveaux joueurs, ils doivent intégrer notre système. Je ne suis pas inquiet, on sera là en fin de saison.
Votre coach semble moins vous utiliser...
Il me préserve pour la fin de saison, les gros matchs. Il veut que je sois le plus frais possible quand ça comptera vraiment. Mais je sais que contre les grosses équipes, je vais jouer plus de 38 minutes.
Peut-on dire que désormais San Antonio est votre équipe ?
Mon père m’a dit cela aussi. Tant que Tim Duncan sera là, les Spurs resteront son équipe. Lorsqu’il prendra sa retraite, ce sera mon équipe.
Quels objectifs personnels vous fixez-vous pour cette saison ?
Je continue de travailler avec Chip, mon shooting coach. Surtout les tirs à trois points car en vieillissant je vais perdre de la vitesse et je me reposerai plus sur mon tir. Et puis je veux enfin dépasser les 80% de réussite aux lancers-francs. Je progresse mais il existe encore une marge.
Vous ne parlez pas du All star Game ?
Bien sûr que j’y pense, mais en premier, je mettrai un titre avec les Spurs et après seulement des récompenses individuelles. Tout ce que je veux, c’est aggraver mon palmarès si je peux le dire ainsi. Les titres restent, les distinctions individuelles, moins.
C'est votre neuvième saison. Gardez-vous toujours le même regard sur la NBA ?
Le basket reste ma passion. J’aime toujours autant jouer. Mais les années passent, j’ai bien compris que l’on participe à un gros business. Jusqu’à présent, j’ai eu beaucoup de chance dans ma carrière. Je m’en rends compte.