fred33
06-14-2007, 06:43 AM
Basket-ball : Retrouvailles au sommet entre Tony Parker et Ron Stewart
L'entraîneur de l'Étendard était invité par son ancien protégé de Paris lors du troisième match des finales NBA. Une vraie marque d'amitié.
Il suffit parfois d'un simple e-mail... Ron Stewart, alors en route vers l'Ohio, contacte par internet en fin de semaine dernière Tony Parker. Le meneur des Spurs de San Antonio vient tout juste de remporter avec son équipe le premier match de « sa » finale face à Cleveland. Il se connecte alors sur sa « boîte mail », et « il m'a répondu très rapidement pour me dire qu'il m'invitait, avec Franck Vérove, voir le troisième match. » Les deux Brestois, aux anges, restent tout le week-end à Columbus pour superviser des joueurs, et mardi, les voilà qui prennent la direction de Cleveland, à quelques centaines de kilomètres au Nord de l'État. « C'était la première fois que j'assistais en direct à un match d'une finale NBA » confie Stewart, encore impressionné « par toute cette atmosphère autour du match. En pleine journée, déjà, presque 60 % des gens dans la rue portent des maillots de leur équipe. C'était fantastique. Avant le début du match, j'étais là, en tribunes et je ne pouvais presque rien dire tellement j'étais impressionné. »
Placés à mi-hauteur dans les tribunes, aux côtés des invités de marque de San Antonio, Franck Vérove et Ron Stewart assistent au troisième succès des Spurs dans la série. « TP », encore une fois, livre un match de classe mondiale (17 pts, 5 rebonds, 4 passes), et les retrouvailles entre l'élève et son ancien mentor se déroulent en toute décontraction. « Je ne l'avais pas vu avant le match. Mais à la fin, je suis allé le voir en coulisses pour le féliciter. Je l'ai trouvé en forme, mais malheureusement, lors ces finales, il est très pris par les médias et les sponsors. Donc après quinze minutes, il a dû très vite partir répondre à d'autres sollicitations. »
« Tony m'appelle toujours coach »
Entre Tony Parker et Ron Stewart, les relations ont toujours été placés sous le signe du respect. De l'amitié, aussi. L'un a d'abord formé l'autre (Stewart a lancé « TP » dans le grand bain de la Pro A avec Paris en 2000), alors que l'autre garde depuis un oeil sur ses performances. Et l'appelle ou lui envoie des textos, régulièrement. « Il y a beaucoup de respect entre nous. D'ailleurs, quand il m'a présenté à ses coéquipiers des Spurs, il m'a appelé coach. »
Mais si son ancien joueur réussit aujourd'hui, l'entraîneur brestois ne ressent en revanche « aucune fierté personnelle. Je suis fier de lui, bien sûr, mais vous savez, si je fais partie de son histoire, c'est avant tout lui qui est sur le terrain. » Et ses performances actuelles ? « C'est devenu l'un des meilleurs joueurs du monde. Il n'y a plus de doute. Je pense que si c'était un Américain, plus personne n'hésiterait à le dire. Je vois mal comment, avec ce qu'il est en train de réaliser, le titre de MVP des playoffs pourrait lui échapper. »
Et cinq ans auparavant, quand à 18 ans, son jeune meneur de Paris lui annonçait qu'il allait se présenter à la Draft 2001, imaginait-il le voir, quatre ans plus tard, avec trois titres NBA ? « Non, franchement non. Je savais qu'il pouvait jouer en NBA, mais je ne pensais pas qu'il serait aussi fort. Il faut dire, aussi, qu'il est arrivé dans un environnement idéal avec des joueurs comme Duncan ou Robinson. Et son entraîneur, Gregg Popovich, a choisi de le lancer, et c'était ça le plus important. Il lui a donné confiance, comme moi quelques années plus tôt à Paris. » Aujourd'hui, Parker n'est plus un minot. Jeudi, il ira peut-être décrocher son troisième titre NBA en six saisons. Stewart, lui, sera sur les parquets de Greensborough (Caroline du Nord). Repérer, peut-être, des joueurs de la trempe d'un Parker...
Gaspard BRÉMOND.
L'entraîneur de l'Étendard était invité par son ancien protégé de Paris lors du troisième match des finales NBA. Une vraie marque d'amitié.
Il suffit parfois d'un simple e-mail... Ron Stewart, alors en route vers l'Ohio, contacte par internet en fin de semaine dernière Tony Parker. Le meneur des Spurs de San Antonio vient tout juste de remporter avec son équipe le premier match de « sa » finale face à Cleveland. Il se connecte alors sur sa « boîte mail », et « il m'a répondu très rapidement pour me dire qu'il m'invitait, avec Franck Vérove, voir le troisième match. » Les deux Brestois, aux anges, restent tout le week-end à Columbus pour superviser des joueurs, et mardi, les voilà qui prennent la direction de Cleveland, à quelques centaines de kilomètres au Nord de l'État. « C'était la première fois que j'assistais en direct à un match d'une finale NBA » confie Stewart, encore impressionné « par toute cette atmosphère autour du match. En pleine journée, déjà, presque 60 % des gens dans la rue portent des maillots de leur équipe. C'était fantastique. Avant le début du match, j'étais là, en tribunes et je ne pouvais presque rien dire tellement j'étais impressionné. »
Placés à mi-hauteur dans les tribunes, aux côtés des invités de marque de San Antonio, Franck Vérove et Ron Stewart assistent au troisième succès des Spurs dans la série. « TP », encore une fois, livre un match de classe mondiale (17 pts, 5 rebonds, 4 passes), et les retrouvailles entre l'élève et son ancien mentor se déroulent en toute décontraction. « Je ne l'avais pas vu avant le match. Mais à la fin, je suis allé le voir en coulisses pour le féliciter. Je l'ai trouvé en forme, mais malheureusement, lors ces finales, il est très pris par les médias et les sponsors. Donc après quinze minutes, il a dû très vite partir répondre à d'autres sollicitations. »
« Tony m'appelle toujours coach »
Entre Tony Parker et Ron Stewart, les relations ont toujours été placés sous le signe du respect. De l'amitié, aussi. L'un a d'abord formé l'autre (Stewart a lancé « TP » dans le grand bain de la Pro A avec Paris en 2000), alors que l'autre garde depuis un oeil sur ses performances. Et l'appelle ou lui envoie des textos, régulièrement. « Il y a beaucoup de respect entre nous. D'ailleurs, quand il m'a présenté à ses coéquipiers des Spurs, il m'a appelé coach. »
Mais si son ancien joueur réussit aujourd'hui, l'entraîneur brestois ne ressent en revanche « aucune fierté personnelle. Je suis fier de lui, bien sûr, mais vous savez, si je fais partie de son histoire, c'est avant tout lui qui est sur le terrain. » Et ses performances actuelles ? « C'est devenu l'un des meilleurs joueurs du monde. Il n'y a plus de doute. Je pense que si c'était un Américain, plus personne n'hésiterait à le dire. Je vois mal comment, avec ce qu'il est en train de réaliser, le titre de MVP des playoffs pourrait lui échapper. »
Et cinq ans auparavant, quand à 18 ans, son jeune meneur de Paris lui annonçait qu'il allait se présenter à la Draft 2001, imaginait-il le voir, quatre ans plus tard, avec trois titres NBA ? « Non, franchement non. Je savais qu'il pouvait jouer en NBA, mais je ne pensais pas qu'il serait aussi fort. Il faut dire, aussi, qu'il est arrivé dans un environnement idéal avec des joueurs comme Duncan ou Robinson. Et son entraîneur, Gregg Popovich, a choisi de le lancer, et c'était ça le plus important. Il lui a donné confiance, comme moi quelques années plus tôt à Paris. » Aujourd'hui, Parker n'est plus un minot. Jeudi, il ira peut-être décrocher son troisième titre NBA en six saisons. Stewart, lui, sera sur les parquets de Greensborough (Caroline du Nord). Repérer, peut-être, des joueurs de la trempe d'un Parker...
Gaspard BRÉMOND.